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Douze jours après l'enlèvement d'Eve, soit presque à la fin de ce dernier, double rencontre d'intérêt, si l'on peut dire. Ca y est. Les recherches sont achevées, et Adriel sait tout ce qu'il faut savoir sur Eden, ou plutôt Aleksiz Në'Minre. Eve n'est pas encore liberée, et donc ne sait rien pour le moment. Adriel compte certes lui réveler très rapidement cette information capitale. En attendant, il/elle sait aussi que la tignasse rouge source de leurs préoccupations possède un frère, non moins roux, et que par une chance inouie si l'on peut dire, ce dernier a lui aussi survécu. Ca tombe bien. Rivëndal cherche Myriam, et lorsqu'il tombe dessus à Lynra, dans un bar, il souhaite bien évidemment prendre contact. C'est aussi le cas d'Adriel, qui si il/elle n'a rien planifié juge tout à fait de mise que d'entamer une relation avec le jeune Në'Minre, histoire de cerner sa personnalité, et de pouvoir mieux agir en conséquence. Rivëndal, ou plutôt Nayahka à ce moment encore, compte pour sa part nouer des relations avec les kaers, le gang de Myriam. En vue de ce qu'il s'est passé avec les libhe sûls, ce n'est même plus la peine d'espérer une alliance, et de toutes façons il faudrait déjà le vouloir. Ceci dit, l'appui d'un gang sur Enezis semble nécessaire pour être à peu près sûr d'assurer ses arrières, et Nayahka l'a bien compris... Le courant passe cela dit un peu trop bien entre Myriam et Nayahka, et les choses évoluent dès lors de manière certes prévisible, mais du moins pas prévue. Nayahka emmène Myriam chez lui, fort attiré par ses courbes, en plus du reste. Et ce ne sont ni Myriam ni Adriel qui par un quelconque souffle moral comptent arrêter la machine...

Nayahka et Myriam arrivent à destination, et s'en suit quelques minutes torrides au cours desquelles la raison et surtout LEURS raisons de s'être abordés sont mises comme qui dirait de côté jusqu'à nouvel ordre. Ils passent la nuit, et les négociations commencent réellement le matin. Preuve de sa bonne volonté, Nayahka offre quelques bonnes armes aux kaers. Adriel note la débrouillardise du jeune homme, et le fait qu'il semble avoir pas mal de moyens, chose impressionnante en vue de sa jeunesse, et sâchant qu'il est visiblement... seul. Myriam est donc chargée de transmettre son voeu d'alliance aux kaers. Adriel pour sa part s'intéresse maintenant de très près à son cas. Elle rentre à l'appartement. Ceci dit, surprise! Alors qu'elle tente de se changer, afin de redevenir elle (ou plutôt lui) même, Adriel constate qu'elle ne peut absolument plus changer de forme. Il n'y a pas à tortiller, il n'y a qu'une seule explication: Rivëndal l'a mise enceinte! La situation est très délicate, car l'enfant qu'elle porte n'est pas le fils de n'importe qui, et tout à la fois, Adriel a déjà une vie extrèmement chargée, et dangereuse. Ses identités tiennent sur un fil tels de petits équilibristes. Pourra-t-elle gèrer cette situation? Selon elle, il le faudrait, car un nouvel héritier de sang noble ne ferait pas de mal à ce monde perverti. En tous les cas, le retour de Nathanaël a intérêt d'être rapide, car il est devenu bien urgent avec ce rebondissement des plus inattendus...

Pauvre Nathanaël! Il vient à peine de rentrer, à peine d'être liberé de sa captivité, et il n'en a pas fini avec les surprises! Malheureusement, Adriel ne peut attendre avant de lui réveler en masse ce qu'elle a à lui réveler, car en effet, depuis trois jours qu'elle est bien embarassée, et ne peut plus assumer correctement ses responsabilités, si ce n'est en envoyant des sms à qui mieux mieux, c'est un petit peu le désordre du côté de tout ce dont elle doit s'occuper en temps normal. Et pourtant, dieu sait qu'elle fait de son mieux! C'est donc avec soulagement - pour diverses raisons - qu'elle accueille le retour de Nathanaël. Après de chaleureuses retrouvailles, Nathanaël comprend par lui-même... qu'il y a un problème. En effet, si Adriel possède un genre mental des plus malléables, il n'empêche qu'en général quand ça lui est possible, Adriel reste "Il". Donc, en toute logique, il n'aurait pas du être sous forme féminine durable alors qu'il restait à l'appartement. S'en suit très rapidement la révélation de sa grossesse, et par conséquent... De la vraie nature d'Eden alias Aleksiz. Puis de l'existence de son frère, qui n'est autre que celui qui a mis Adriel dans cet état. La décision est difficile, mais Nathanaël et Adriel décident en choeur de garder l'enfant. Pas par pur intérêt, bien entendu... Mais il est clair que même si ça risque de mettre fortement en danger leur système, qui jusqu'à présent fonctionnait à merveille, la présence future du bambin est de très bonne augure... Encore faut-il, pour Adriel, prévenir le père du futur enfant. Et pour Nathanaël et Eve expliquer l'absence prolongée du guitariste, absence qui risque d'étonner un peu, voire beaucoup.

Laël est vraiment TRES mécontent quant au massacre du MoonChild. Vraiment, il n'est pas prêt de vouloir s'occuper d'une affaire pareille à nouveau. Il a même manqué de se faire tuer par une folle, alias Myriam, à cause de ça! Non vraiment ce n'est pas sérieux, et pas question pour lui d'autoriser Eve à produire à nouveau dans une des salles qu'il gère... Soit toutes celles du parc des expos. Bon. Bien entendu, Eve a énormément d'influence, et un quelconque commercial aurait fini par le forcer à la laisser faire ce qu'elle veut. Mais pour Eve, il est bien plus intéressant de négocier son droit à remonter sur scène avec un homme jeune et beau, et si possible pas trop sadique, qu'avec quiconque d'autre d'influent. Le quiconque d'autre d'influent ayant 95% de chances d'être moche, vieux, ou sadique, et 80% de chance d'être les trois à la fois. On imagine bien, donc, de quelle manière Eve compte négocier... Et elle négocie très bien. Laël aussi d'ailleurs. Le courant - physique - passe bien. Il n'est pas dit qu'ils ne se rencontrent pas à nouveau avec le même type d'idées lubriques en tête, et peut-être un peu moins d'arrière-pensées, n'en déplaise à Aleksiz...

Pour Nathanaël, il est grand temps de se venger. De qui cette fois? De Joz, bien évidemment, le gangster qui a profité d'Eve durant sa captivité, et au moment où elle s'y attendait le moins. Il prend donc Joz en filature, puis l'enlève en pleine rue, pour l'emmener jusque dans un sous-sol glauque, parfait pour ce qu'il compte y faire. Lui arracher la vie avec une violence et un sadisme rarement atteint, en d'autres termes. Le meurtre s'étale en longueur et en cruauté, puis Nathanaël envoie un message plutôt énigmatique à Eden, précisant juste l'adresse. A la vue du corps affreusement mutilé, et du message laissé sur le mur: "Pour une fleur. N.", Eden n'a aucun mal à comprendre quel est l'auteur de cet assassinat, et les raisons du dit assassinat. Même si il sait pertinemment que Joz méritait ce qu'il lui est arrivé, Eden n'apprécie pas énormément cet acte. Déjà parce que malgré tout Joz était un de ses hommes. Ensuite car cette violence gratuite, au fond, ne lui plait pas énormément, même si il vit dedans perpétuellement. Au final, les sûls s'en vont, laissant Joz pourrir sur place. On est sur Enezis, et les cimetières n'y sont que facultatifs. Pour les sûls, pas grand respect pour les cadavres, d'autant quand ils encombrent...

Il est grand temps pour Nathanaël, et la Cinquième Colonne, d'agir. Quant à quoi? Quant à Eden Keizh tout d'abord; quant à Aleksiz Në'Minre. Il n'est tout simplement pas possible d'ignorer son existence, son identité. Déjà car elle n'est pas si bien masquée que ça, et que d'être découvert par l'ennemi n'est pour lui pas DU TOUT une chose impossible, mais plutôt une éventualité effrayante, et qui lui pend au nez depuis des années. Bien heureusement, les seuls ayant découvert le pot aux roses sont ses possibles alliés. Ceux qui veulent l'aider et le protéger, contrairement a à peu près tout le reste du monde. Enfin. Du monde qui possède le pouvoir s'entend. Nathanaël sous le pseudonyme et la fausse identité de Nathan pose donc un rendez-vous à Eden, aux ports. Ce dernier est évidemment très surpris, et effrayé, d'entendre son véritable nom sortir de la bouche du jeune homme. Et bien sûr il rejette tout en bloc, pas du tout prêt à renoncer à son actuelle identité, pour de nouveau porter sur ses épaules les responsabilités d'un pouvoir... Qu'il ne lui serait de toutes façons pas bien facile de regagner. Nathanaël est déçu par ce comportement, mais enfin, aucune raison de perdre espoir... De toutes façons, si l'on se projette dans l'avenir, Aleksiz n'a pas énormément le choix. Il faudra bien qu'il accepte de s'allier à la Cinquième Colonne, et finisse par assumer son nom. Ce n'est qu'une question de temps. En attendant, Nathanaël lui révèle une information importante, soit le fait que son frère est toujours vivant. Il lui rend une photo d'époque, sortie miraculée des décombres de la demeure seigneuriale de Lyann, et lui donne le faux nom de son frère, et le moyen de le contacter. Aleksiz, chamboulé, ne pourra bien évidemment pas résister à la tentation de voir, au moins de voir, ce qu'il est advenu de son véneré frangin... Frangin qu'il porte sur un piédestal comme un saint, une figure sacrée auquel surtout personne n'a le droit de toucher. Il n'est pas au bout de ses peines, car Rivëndal est loin d'être resté le gamin qu'il était il y a 13 ans. Sans même le savoir, ses relations avec ce dernier sont déjà très compromises, suite à une certaine rencontre, datant déjà un peu, et qui s'est achevée plutôt mal, dans une roulotte...

Eden ne résiste en effet pas à la tentation d'essayer de recontacter son frère. On lui a donné l'adresse d'une boite de nuit, sur Lynra, dont Rivëndal semble être un habitué. Il s'y rend donc, et par chance... En effet, son frère y est. Du moins a-t-il un affreux doute en remarquant le présence d'une connaissance qu'il ne porte pas dans son coeur... Ce jeune roux dont il ne connait pas le nom, et qui l'a humilié dans la roulotte d'Arsen, la dernière fois. Maintenant qu'il sait que Rivëndal est en vie, il fait tout de suite le lien, et l'estomac retourné demande confirmation au barman, qui lui affirme qu'en effet, la personne dont il parle... N'est autre que ce Nayahka. Pour qui Rivëndal se fait passer. Choqué, entre deux eaux car ne sâchant plus comment considérer son propre frère, et que garder de ses souvenirs ou des sentiments violents, actuels, qu'il a à son égard, il sort du bar... Mais se fait remarquer par le dit Nayahka, qui ne peut s'empêcher de le suivre, pour l'exaspérer. Une discussion s'instaure, même si Eden, peu disposé à discuter, tente de couper court à tout ça. Il n'est pas en état d'avoir un échange correct avec Nayahka, ne sâchant plus où il en est. Par erreur peut-être, mais surtout par soucis de bien faire, il informe tout de même Nayahka des problèmes qu'il risque d'avoir, par la suite... Nayahka insiste un peu, et Eden lâche à moitié le morceau, en citant la Cinquième Colonne comme source de ses futurs problèmes. Erreur fatale en un sens... Nayahka finit par deviner la véritable identité d'Aleksiz, qui d'ailleurs lâche le morceau. Moment d'émotions contradictoires, alors que les deux frères se retrouvent pour de bon, et en oublient, peut-être de façon éphémère, leurs "rancunes"... Mais les Në'Minre sont sans doute voués à la malchance. C'est à ce moment que, de façon extrèmement innattendue, il se font avoir. Encerclés par un beau groupe d'hommes de main, ils sont forcés à revenir à la réalité... Un combat s'en suit, pas mal de morts du côté des hommes de mains, qui semblent avoir pour ordre de ramener les frères vivants, mais impossible de tous les mettre hors d'état de nuir... Les frères sont mis en respects, ficelés, et jetés dans un coffre de voiture sordide, avec la certitude de revoir d'ici peu de vieilles connaissances qu'il auraient certes préferé éviter de retrouver.

On descend les frères de la voiture, et les emmène dans un grand bâtiment. Ils se retrouvent dans un salon... Et face à eux, en effet, une très vieille connaissance. Liadon, le père d'Adam. Ce dernier a été mis, dieu sait comment, au courant pour eux deux. Il compte bien profiter d'eux avant de les achever, et ainsi mettre un terme à la révolution, visiblement bâclée puisqu'il y a eu des fuites. Deux fuites, en particulier. Liadon compte humilier les deux frères... Déchirer le semblant d'entente qu'ils auraient pu réussir à reconstruire l'espace d'un instant. Il menace Aleksiz de tuer Rivëndal si ce dernier... Ne se laisse pas faire. Aleksiz, refusant totalement la défaite, et le suicide que Rivëndal semble préconiser, tente de gagner du temps, et fait mine d'accepter, le temps de trouver un plan. Il va jusqu'à changer de forme volontairement. Liadon en profite, jusqu'à ce qu'Aleksiz parvienne à prendre un revolver à la ceinture d'un homme de main, et à forcer au respect le commercial. Ainsi, il fait appeller à Liadon la Cinquième Colonne, qu'il prévient par ce biais de la catastrophe actuelle dans laquelle les frères sont plongés. Moment d'horreur pour Nathanaël ainsi mis au courant de la tournure des choses... Dès lors, il s'empresse d'agir, mais ce n'est pas si simple. Retournement de situation tandis que les hommes de mains de Liadon parviennent à désarmer Aleksiz. Rivëndal se fait frapper sévèrement, Aleksiz, quant à lui, subit les effets d'un synthétiseur d'orages vicieusement dégainé. S'en suit un viol cruel, et Aleksiz, forcé de rester "calme" pour éviter le game over direct, s'attire les foudres et le mépris de son cadet... Il n'abandonne pourtant pas l'idée de s'en sortir, et de se venger conséquemment, même si le traitement infligé par Liadon le brise... S'en suit toute une nuit, affreuse, et ponctuée de ce même type d'horreurs. L'endurance et le courage d'Aleksiz en prennent un énorme coup. Sa fierté aussi bien entendu. Rivëndal manque lui-même de passer à la casserole, si il n'y passe pas, mais Aleksiz parvient à négocier la tranquilité de sa nuit. Au matin, il n'est plus que l'ombre de lui-même, traumatisé. Quand Liadon lui demande des infos sur la Cinquième Colonne contre une fin de vie... Calme, Aleksiz trouve malgré tout le courage de mentir. Mais Liadon compte vérifier ces informations sur le champ... En effet, il possèderait un espion infiltré dans la Cinquième Colonne, ce qui expliquerait bien comment il s'est débrouillé pour tomber sur les deux frères, pour percer leur couverture. Pour Aleksiz cette fois, tout est foutu. Un hasard fait que tandis qu'on le jette contre une armoire, violemment, son contenu tombe par terre, dont une boite de lames de rasoir... Aleksiz les attrappe, ne voyant plus que le suicide d'acceptable en leur situation. Quitte à mourir, autant ne pas se laisser tuer, ne pas laisser ce plaisir à Liadon. Aleksiz et Rivëndal sont enfermés dans une pièce, en attendant le verdict du commercial. Malgré la colère de son frère, souillure fatale, Aleksiz parvient à le convaincre de le tuer, et vice versa, la lame de l'un contre la gorge de l'autre. C'est à ce moment que la Cinquième Colonne, et Nathanaël, hagard, parviennent enfin à infiltrer la résidence des Liadon. Soulagé, Aleksiz perd conscience, et Rivëndal de même tandis que son frère atterri lourdement sur ses côtes brisées. Le pire est-il passé? Même pas... En tous les cas, les deux rescapés sont emmenés au QG de la Cinquième Colonne pour y être soignés.

Aleksiz et Rivendal sont au QG de la Cinquième Colonne. Ils ont été soignés, mais rien n'effacera le passé. Nathanaël, lui, est aussi dans un piteux état. Physique parce que sa nuit a été éprouvante, mental, parce qu'il ne peut s'empêcher de considérer que tout est arrivé de sa faute. Aleksiz se réveille. Sa première réaction, pour ne pas sombrer: S'occuper du gang. Maintenant que son identité est percée à jour, il doit passer la main, prévenir ses hommes, leur raconter la vérité, et les laisser, pour ne pas les mettre en danger. Si il restait à leur tête, ils seraient considerés comme des alliés de la résistance, et seraient tous executés. Pourtant, Aleksiz craque. Ses capacités à supporter le malheur ont été durement dépassées. Il se force à recouvrir un peu de contenance et à tenir le coup, et prévient Nathanaël de la présence de l'espion dont Liadon a parlé, au sein de l'organisation. La seule photo qu'il reste à Aleksiz de Lyann a été perdue dans l'affaire. Son téléphone et tous ses contacts, dont ceux de la Cinquième Colonne, aussi. Nathanaël se décide à incarner Eve, à ses risques et périls, pour aller lui-même récupérer tout ça chez Liadon, quitte à ce que la chanteuse soit soupçonnée, et incriminée. La culpabilité lui fait un peu perdre de son habituel pragmatisme. Aleksiz demande à retourner de suite au QG des sûls, mais Nathanaël lui demande d'attendre son retour. Le chef de la Cinquième Colonne se retire donc... Aleksiz lui se lève, et se risque à aller voir où Rivëndal en est, dans l'autre chambre. Le jeune homme est réveillé, mais c'est net, il ne lui pardonnera pas. Il ne lui adresse même pas la parole, et il semble que rien n'y fera... Chacun blessé s'en retourne de son côté, se reposer.

Adriel se réveille, seule dans le lit. De suite, elle comprend que l'absence de Nathanaël s'explique par un imprévu survenu durant la nuit. Peut-être grave, puisqu'il est parti en catastrophe sans même la prévenir. Elle l'appelle, et lui demande des informations. Nathanaël lui répond de façon très confuse, mais Adriel alertée comprend bien qu'il compte faire une bêtise avec Eve. Elle tente de l'en empêcher en invoquant multes explications, et sa raison. Mais rien n'y fait, il lui raccroche au nez. Pour l'une des rares fois de ses presque trois décenies de vie, Adriel s'énerve fortement contre son ami, et s'habille précipitemment pour accourir chez Liadon, et l'empêcher de faire la plus grosse bourde de sa vie. Elle a peur d'arriver trop tard... Ca risque fort d'être le cas.

Liadon est très, très énervé, et très contrarié de s'être laissé prendre. Les Në'Minre ont réussi à lui échapper, et sa demeure a été mise sans dessus dessous. Assez pour le mettre dans une humeur de chien. C'est à ce moment qu'Eve arrive chez lui. Elle compte le voler, mais ça, il ne peut pas le savoir. En effet, récupérer la photo et le téléphone d'Aleksiz sont ses priorités. Lui n'y voit qu'une chose: Il va pouvoir évacuer sa frustration sur quelqu'un. Sa visite est de très bonne augure, donc... Il l'invite à s'asseoir dans le salon, et Eve et lui prennent donc un verre. Eve en profite bien évidemment pour verser dans le dit verre un peu d'une drogue qu'elle s'est procurée rapidement chez un fournisseur qu'elle connait. Liadon, plus interessé par son corps que par la boisson, termine rapidement, et prévoit de passer à la suite. S'en suit un acte violent, bien désagréable pour Eve... Mais heureusement, rapidement la drogue fait effet. Liadon perd conscience, Eve fouille ses tiroirs et récupère ce qui lui revient, puis elle sort... Et tombe sur Adriel, furax, mais arrivée trop tard. Adriel dit ses quatre vérités à Nathanaël, et pour rattrapper le coup, prévoit de foutre en l'air sa propre couverture en prenant les choses en mains, et dirigeant elle-même une opération contre Liadon, avant que ce ne soit trop tard. Nathanaël l'en empêche, mais elle le fuit, prête à se présenter ainsi au QG. Redevenu "il" il la rattrappe facilement, et l'assomme, ne voyant d'autre moyen de la calmer et de l'empêcher de mettre à exécution ses plans.

Nathanaël revient au QG. Il rend à Aleksiz téléphone et photo. Mais la photo, après la façon dont Rivëndal l'a accueilli, Aleksiz ne se sent plus capable de la regarder, ni de la garder tout court. Il la pose donc sur un meuble, n'en déplaise à Nathanaël qui a fait tous ces efforts pour la récupérer. Après un bref instant de préparation, le chef des Libhe Sûls et celui de la Cinquième Colonne s'en vont prévenir le gang de la fin de toute une période, puisqu'il s'agit là de la fin du "règne" d'Aleksiz sur leur petite communauté. Rivëndal se lève, prêt â dire ses quatre vérités à Aleksiz, quitte à le blesser doublement. Il remarque ceci dit qu'il n'est plus là, récupère la photo, dont il compte pour sa part prendre soin, et s'en va, ne souhaitant pas rester plus longtemps avec l'organisation.

Comme prévu, Aleksiz et Nathanaël sont en route pour le QG des sûls. Arrivés dans le hall ceci dit, Aleksiz a un affreux doute. Les gardes qui devraient surveiller l'entrée ne sont pas à leur poste. C'est absolument anormal. Aleksiz s'élance... Et descendant au coeur même du QG tombe sur une scène d'horreur. Les cadavres des sûls, entassés, surpris alors qu'ils étaient très loin de s'y attendre. Ils ont été tués à l'arme blanche, comme au temps de la révolution. La boucherie n'en est que plus immonde. Comme une punition pour Aleksiz d'être resté en vie. Un mini-massacre comme sur Lyann, pour lui rappeller son destin. Il n'est pas bien difficile de savoir qui l'a orchestré... A en juger l'état des corps, le massacre date de la nuit où les Në'Minre ont été capturés. Aleksiz ne supporte bien entendu pas cette vision, mais Nathanaël lui aussi, et Eve en lui, est bouleversé(e). Aleksiz craque pour de bon. Cette fois, sa vie, tout ce qu'il avait construit pour dépasser son malheur, tout est détruit. Il est bon pour une longue et intense dépression. Silencieux et rabaissé au statut de loque humaine, il est ramené par un Nathanaël culpabilisant plus que jamais. L'un comme l'autre sont dans un état déplorable.

Nathanaël, dans un état second, a lancé une offensive magistrale contre les commerciaux. Ce jour fut sans doute l'un des plus sanglants d'Enezis. Des immeubles sont tombés, des familles entières de commerciaux massacrées... Ce n'est seulement qu'après cette réponse à l'horreur par l'horreur que Nathanaël est parvenu, un peu, à se calmer. Il retourne au QG des sûls, puis en guise de sépulture fait flamber planque et cadavres, jusqu'à ce que la scène sinistre soit remplacée par un océan de cendres. Il rentre ensuite à l'appartement, complètement brisé, où sans même prendre garde à Adriel il passe à la salle de bain, et tout habillé se glisse sous la douche, qu'il actionne, mu par le désir de s'y noyer. Adriel comprend bien qu'il y a un problème, d'autant qu'elle a suivi l'actualité et constaté l'ampleur du désastre. Elle s'empresse d'accourir à la rescousse de Nathanaël, éteint l'eau, et tente de lui parler. Après bien des efforts pour lui faire retrouver un semblant de raison, elle parvient à le sortir de la douche, et lui faire gagner le lit. Il a besoin de sommeil. Le lendemain, déjà, ça ira mieux, même si les blessures ouvertes ces derniers jours ne se refermeront pas ainsi.

Liadon n'a pas du tout apprecié le comportement d'Eve à son égard. Bien évidemment... Personne n'aime qu'on le drogue pour lui voler ses possessions. Nathanaël sait aussi pertinemment qu'il va devoir règler ses comptes avec lui... Le plus tôt sera le mieux. Il a trouvé une excuse pour expliquer le comportement d'Eve. Il se change donc en "Elle", et fait exprès de s'exposer à la rue, où bientôt elle se fait coincer par des hommes de Liadon, qui la ramènent chez ce dernier, afin qu'elle s'explique avec lui. Il faut rester crédible. Tout d'abord, Eve ne veut rien entendre, ni avouer. Puis, à force de se faire violenter, elle craque. Du moins est-ce qu'elle veut faire croire. Elle lâche alors "le morceau". La Cinquième Colonne lui a fait du chantage, elle a été forcée par ces derniers à droguer Liadon et à le voler. Liadon, qui bien sûr ne peut pas s'imaginer quel stratagème aussi ingénieux qu'incroyable se cache sous le personnage d'Eve, finit par la croire. Il lui "pardonne", à condition qu'elle accepte de rapporter tout ce que la Cinquième Colonne pourrait bien lui faire parvenir, dorénavant. Eve est donc liberée... Mission accomplie, même si des doutes persisteront forcément dans l'esprit de certains, moins crédules.

Aleksiz... Ou plutôt ce qu'il en reste. Parviendra t-il à se sortir de cette période immonde? A dépasser sa dépression, son malheur? A rebâtir sa vie pour la troisième fois? Seul? Alors que plus personne ne le soutient que, selon lui, des opportunistes qui n'en veulent qu'à son nom? Il n'y croit plus... Pour arranger le tout Liadon l'a mis enceinte, un avortement est organisé. Si Aleksiz en avait la volonté, sans doute mettrait t-il fin à sa vie. Il refuse de manger, on l'y force, sur l'ordre de Nathanaël. Nathanaël pour qui il est dur de supporter l'état de dévastation dans lequel Aleksiz est plongé. Le temps passe, rien ne s'arrange. Aleksiz ne bouge pas, ne réagit pas, ne parle pas. Il se laisse déperir, même si il consent à se nourrir, n'ayant pas trop le choix. Liadon fait passer le massacre des libhe sûls pour un acte mené à bien par un gang minable... Cette provocation humiliante a au moins pour effet de lui faire faire passer la télé par la fenêtre. De toutes façons, la vérité éclatera. Vient l'avortement, mais si Aleksiz peut redevenir physiquement "lui-même" à présent, il est toujours dans un aussi sale état. Une réflexion de la part d'un membre de la Cinquième Colonne, irrité par son comportement, le décide. Il n'est qu'un poids, n'est-ce pas? Tout ce qu'on veut de lui, c'est qu'il serve d'héritier, d'espoir, quand lui n'en a plus? Très bien. Ca suffit. Il attend la nuit, pique des vêtements, pique un flingue, et sort, pour déambuler tel un zombie parmi les rues du centre politique. Il est prêt à quitter ce monde, à se suicider.

Pendant cette période trouble, il ne se passe pas que des choses absolument tristes et déprimantes. Même du côté de Nathanaël! Ou plutôt d'Eve... Deux semaines et quelques avant la tentative de suicide d'Aleksiz, Eve batifole "gaiement", ou plutôt, s'occupe de restaurer sa réputation. Iohanan est l'une de ces rares personnes à ne pas avoir succombé à la perversion de la révolution. Oh, on l'a renié, oui. Mais sâchant que son frère Rachel est bien trop jeune pour devenir l'un des requins d'Enezis, son père, commercial sur le point de mourir de longue maladie, a bien été obligé de lui confier son héritage... Résultat, Iohanan est un commercial, lui aussi. Ca ne lui fait pas très plaisir, mais il a accepté de tenir ce rôle, simplement parce que c'est bien pratique, d'avoir le pouvoir et l'argent. D'autant plus quand on veut changer le monde. Iohanan fait partie de la Cinquième Colonne, et en est même un membre important, mais ça, personne ne le sait. Sara Elroan, sa deuxième identité, il la cache bien... Même si il n'est pas aussi doué que certains. Bref. Ce soir, Iohanan a du boulot, mais il est HS. En plus, quelque chose le trouble. Eve. Eve qui dit qu'on lui a fait du chantage. Sauf que Iohanan est quasiment certain que la Cinquième Colonne ne l'a JAMAIS faite chanter. On l'aurait mis au courant non? Bon. Possible que non. Mais quand même... C'est étrange. Eve justement semble vouloir le visiter ce soir. Ca tombe bien, il n'avait pas tellement envie de travailler. Il l'accueille donc, aussi sympathiquement qu'à l'habitude. Iohanan est un des seuls commerciaux en qui Eve peut avoir confiance pour passer une soirée sympa... Enfin là c'est un peu raté. Un peu. Parce que Iohanan compte quand même questionner Eve, histoire de voir ce qu'elle peut bien cacher. Eve le prend... Relativement mal. Nathanaël est intrigué, pas forcément dans le bon sens. Elle joue ceci dit bien la comédie, et la carte de la fille éplorée et désolée... Bref. Iohanan abandonne après l'avoir harcelée "gentiment" pendant quelques minutes. Nathanaël note son "acharnement". Ils passent ensuite... A la suite. Dans une chambre, et à l'horizontale. Le jeune frère de Iohanan, Rachel, les surprend alors qu'ils allaient commencer, ce qui a pour effet de gêner considérablement Iohanan, qui s'efforcer d'être un exemple pour lui. Dès le lendemain matin, Eve note la façon qu'à Iohanan de couver Rachel. Point intéressant, fort intéressant... Si la Cinquième Colonne veut faire du chantage à ce commercial, ça ne sera pas bien difficile, son frère entre les mains. Côté Iohanan, la situation risquerait dans un tel cas d'être difficile. Ceci dit Eve n'en sait rien. Jusqu'à présent, rien ne lui permet de faire le lien entre Iohanan et Sara Elroan, que Nathanaël connait très bien. C'est sur ces constatations, et ces idées bien juteuses, qu'Eve quitte Iohanan, après un frugal déjeuner...

Après avoir erré un moment, Aleksiz s'arrête. Il est grand temps de mettre fin à ses jours... Appuyé contre le mur d'un imeuble du centre d'affaire, il est sur le point d'appuyer sur la gâchette. Fort heureusement, il est resté sur le chemin du QG de la Cinquième Colonne. Et surtout sur un chemin un peu forcé si l'on veut entrer ou sortir du centre politique par ce côté... Bref. Coup de bol immense, pour une fois. Rivëndal tombe sur lui alors qu'il déambule. Choqué, le jeune homme met un temps à comprendre ce qui est en train de se passer. Il n'aurait jamais pensé qu'Aleksiz en arriverait là. Du coup, il regrette de l'avoir laissé tomber, même si sa colère se justifie. Au final, Aleksiz et Rivëndal ne sont plus que deux. Ils sont pour l'un et pour l'autre la dernière famille qu'il leur reste, et sans être sentimental... Ca joue. Grâce à ce soutien soudain, Aleksiz tout d'abord hésitant baisse son révolver, et rénonce à la mort. Rivëndal lui expose des espoirs dont il avait oublié l'existence, et même si il ne peut pas se remettre comme ça, et si la soudaine légère amélioration chez lui pourrait très vite s'évaporer, ça marche. Pas question de retourner au QG de la Cinquième Colonne. Trop de mauvais souvenirs et d'air vicié y stagnent. Ils regagnent l'appartement de Rivëndal, prêts à se soutenir pour la première fois... Depuis très très longtemps. Ceci même si les rabibocheurs d'anciennes relations miraculeux n'existent pas.

Quatre semaines, soit un mois plus tard. Côté Cinquième Colonne et résistance, les choses vont mieux. Aleksiz va mieux, Rivëndal se porte bien, Nathanaël a repris du poil de la bête et Adriel... est pareille à elle-même. Bref. Les choses s'arrangent, doucement, mais sûrement. Adriel considère qu'il est temps de prévenir Rivëndal au sujet de son identité réelle, et pour l'enfant qu'elle porte. Sans oublier d'être prudente - car elle n'a aucune envie de finir ses jours bêtement - elle va rencontrer Rivëndal directement chez lui, où il arrive peu après elle. S'en suit une charmante rencontre sur le pas de la porte... Mais Adriel est convaincante. Elle laisse toutes ses armes aux mains de Rivëndal, pour lui prouver sa bonne volonté, et progressivement, elle se décide à lui réveler le pot aux roses... Mais c'est raté, pour la subtilité, ce coup-ci. Prise d'une nausée violente, elle réquisitionne ses toilettes. En sortant, Rivëndal a deviné quel était le problème... Sauf que Myriam en profite pour lui signaler que le problème est tout aussi originaire d'elle que de lui, soit qu'il est le père de l'enfant qu'elle porte. Dure révélation... Rivëndal refuse la venue de l'enfant, d'autant plus connaissant Myriam. Il ne veut pas qu'une trainée pareille soit la mère d'une des seuls héritiers de l'ancienne noblesse. Adriel change alors de comportement, et lui révèle déjà qu'elle est alliée à la Cinquième Colonne... Ensuite que Myriam n'est qu'un masque. Qu'une fausse identité. Rivëndal apprend bientôt qu'elle n'est autre qu'Adriel, le célèbre guitariste. Et cette révélation elle aussi n'est pas sans lui couper le souffle. Adriel expose multes arguments pour lui prouver que cette naissance à venir est souhaitable. Rivëndal reste bien entendu réticent. Qui plus est, il est beaucoup trop jeune pour devenir père... La discussion est coupée court par un coup de fil important. Très important, et grave. Aleksiz a été ni plus ni moins enlevé tandis qu'elle bavassait gaiement avec Rivëndal. Enlevé au Pandémonium, bar tenu sur Lynra par une connaissance, Belial, et qui n'a rien pu faire pour empêcher le kidnapping de se produire...

Exactement dans le même temps, Aleksiz est de sortie. Pour la première fois depuis très longtemps! Entre temps, il est redevenu lui-même, et c'est tant mieux! Bon. Il n'est pas encore tout à fait remis. On pourrait difficilement l'être. Mais du moins n'a t-il plus l'air d'une loque humaine. Il se rappelle alors d'une amie, Belial. Depuis le temps qu'il ne l'a pas vue, il se doit d'aller lui donner des nouvelles... Incognito, il sort donc, et va sur Lynra, jusqu'au Pandémonium, où Belial le reçoit, étonnée et soulagée. Ca fait longtemps, donc il vont discuter ailleurs. En "arrière-boutique", si l'on peut dire. Dans la chambre de Belial. Là, c'est en buvant (un coup de trop...) qu'Aleksiz et Belial s'échangent les dernières nouvelles. Aleksiz lui raconte ses malheurs, pas des moindres, si bien que Belial s'inquiète, même si le pire est passé. Là, l'orage éclate. Mais pas pour rien... En effet il ne faut pas plus de quelques minutes pour qu'un groupe d'hommes patibulaires fasse irruption dans la chambre, en forçant la porte. Bien entendu... Ils n'attendaient que ça, qu'Aleksiz sorte de son trou! Il est recherché, et pas qu'un peu... Sa tête vaut de l'or, et pas qu'un peu non plus! Pas difficile de comprendre l'origine de cet orage imprévu... En tous les cas, un combat débute. Combat très inégal, malgré le manque d'expérience des ennemis, en vue de leur nombre, et de l'ivresse d'Aleksiz, alors complètement incapable de tirer droit. Le Pandémonium est mis sans dessus dessous, d'autant que Belial n'hésite pas à y aller aux grenades... Le combat se termine à l'extérieur. Beaucoup d'ennemis sont fauchés. Aleksiz et Belial, le problème, fatiguent aussi. Résultat de l'affaire... C'est gagné. Belial est blessée, et Aleksiz, malgré la tentative de Belial pour gagner du temps et le laisser se sauver, capturé. Aleksiz n'a tout simplement pas voulu la laisser derrière, ce qui se comprend. Belial, catastrophée, prend contact avec un médecin. Il ne serait pas mal qu'elle reste en vie le temps de prendre contact avec la Cinquième Colonne, et de les prévenir de la (mauvaise) nouvelle...

Aleksiz est transporté dans la cale d'un bâteau. Visiblement, on le traîne hors Enezis. Déjà qu'il ne sait pas ce qu'on va bien pouvoir faire de lui... C'est un peu stupide, mais il a peur de l'eau. Le voilà très angoissé. Mais pas assez pour s'écraser. Très très loin de là, c'est mal le connaître que de croire ça... Le temps passe... longuement. Les éclairs... se font plus nombreux. Aleksiz finit par comprendre, avec grande contrarieté, qu'on n'est pas en train de l'amener n'importe où, mais sur Ayndra, le continent foudroyé, où l'orage ne cesse jamais de tomber. Le voilà frustré, et forcé de rester sous forme féminine pour un temps indéterminé... On le refourgue dans une espèce de bunker, très bien équipé. Sur une chaise et face à un matériel de prise de vue visiblement faramineux, Aleksiz attend, et se plaint comme il peut. A priori, une transmission radio va avoir lieu, des contacts vont être pris, sans doute pour le rançonner. Souvenirs, souvenirs... Sauf que par le passé, il avait été à la place du kidnappeur, et Eve à celle de l'otage. A en croire les dire de ses ravisseurs, il se pourrait bien qu'on tente juste de négocier sa libération avec la Cinquième Colonne... Est-ce là trop espérer? Il n'y a plus qu'à attendre de voir ce qui s'affichera à l'écran pour en juger.

Belial a été soignée, et a dormi un moment. Maintenant, selon elle, il est grand temps de passer à l'action! Etant bien informée, elle connait l'emplacement du QG de la Cinquième Colonne, si bien qu'elle le gagne, et demande sans détours à voir Nathan. Comme d'habitude avec la Cinquième Colonne, tout se passe avec fluidité, et bientôt Nathan arrive pour discuter. En vue de l'état de Belial, peu glorieux, il comprend bien vite que problème il y a, et sur demande de Belial, tous les deux vont discuter en privé dans son bureau. Elle le met alors au courant, pour l'enlèvement d'Aleksiz. Nathanaël n'y reste bien entendu pas indifférent... Submergé par une angoisse fondée, prenant sans attendre le problème à bras le corps, il occulte la présence de Belial, et ne se réintéresse à elle que pour la congédier plus ou moins poliment. Il part sans attendre, appelle Adriel, prépare l'action... Car il faut agir! Et vite, avant que l'irréparable n'advienne, pour de vrai cette fois.

Durant ce temps, Gaia, pirate originaire d'Hokaïna, vient de voir son bâteau et son équipage balayés par l'attaque d'un transporteur d'ôme. Elle échoue sur Enezis, ou du moins près d'Enezis. Mue par un restant de force elle réussit à atteindre le rivage. Là, Sieg, mercenaire qui vient d'ailleurs d'achever l'un de ses forfaits, la remarque, elle et son état peu enviable. Chose étonnante certes, il s'approche d'elle, prêt à l'aider. La naufragée n'est visiblement pas d'Enezis, pas de réputation à tenir avec elle, il peut bien faire ce qu'il lui chante... Gaia, méfiante, croit tout d'abord à une présence ennemie. Sieg tente de la rassurer, et lui offre de quoi manger. Sans pour autant faire pleinement confiance à Sieg, la jeune femme décide d'accepter son offre. Elle en a bien besoin. L'insigne des Në'Giruet sur la lame de Sieg lui fait vite comprendre que le jeune homme, comme elle, a des liens avec Hokaïna. Ils constatent finalement qu'ils en sont tous deux originaires, et discutent à ce sujet un instant. Gaia demande alors un service à Sieg. Elle a besoin de savoir qui pourrait avoir une idée d'où des pirates capturés ce jour là même auraient pu être amenés, dans le but de retrouver ceux parmi les siens qui ne sont pas morts dans l'attaque. Sieg lui conseille l'une de ses connaissances, Belial. Sieg escorte Gaia jusqu'au Pandémonium, où il pense alors trouver la barmaid, comme il se devrait. Les deux compagnons d'un jour risquent d'être surpris, en trouvant le bar en ruine, et sa propriétaire blessée et choquée par la nuit mouvementée qu'elle vient de passer...