Univers => Personnages => Jezebeth/Abel Foxen

Voleur venimeux
Liens avec:
Belial Foxen (jumelle)

Thème musical
Indéterminé

Nom: Foxen

Prénom: Jezebeth
personne ne le connait
exception faite des
membres de sa famille

Surnom :
Abel

Phénotype: Diyn

Sexe dominant: Masculin

Age: 23 ans

Taille:
1m82(forme masculine)
1m79(forme féminine)

Background

Et il furent donc deux à naître un beau jour ensoleillé, il y a environ vingt-trois ans de cela... Qui donc deux? Eh bien logiquement Jezebeth, ainsi que sa soeur jumelle, Belial. Leurs deux parents étaient abyns, ce qui ne les empêcha pas d'acquérir tous deux un phénotype différent, chose courante. La chose plus rare était de constater que pourvus d'un même génotype, leur dit phénotype classifiant était différent... Mais ce n'est pas l'heure des considérations génétiques. Belial était irazyn, et Jezebeth, lui, diyn. Dôté d'un diynisme assez handicapant qui plus est, puisque sensible à un point tel qu'une dizaine de centimètres carrés de sa peau exposée à un fort soleil étaient suffisants pour lui faire changer de forme... Et un nuage passant par là pour lui faire jouer du yoyo toutes les dix secondes, aussi. Ce pourquoi dès petit, il prit l'habitude de bien se couvrir, ayant choisi au contraire de sa soeur sa forme masculine comme étant celle qui lui convenait le mieux. Bon. Ca n'a rien à voir avec la manière dont maintenant, il masque son visage. Mais disons qu'il était déjà du genre à être les trois quarts du temps chapeauté.

Leurs plus jeunes années furent somme toute et "normales", et agréables. C'est pour ainsi dire le seul moment de leur enfance qui fut "doré"... Deux ans après leur naissance naquit leur frère cadet, Cain. Et là encore, tout n'était que bonheur enfantin pour les trois bambins qui, après tout, ne pouvaient être que satisfaits de leur situation! Ils étaient trois, d'un âge presque identique, là où beaucoup de gosses quémandaient inutilement à leur parent de leur offrir ne serait-ce qu'un frangin ou une frangine pour occuper leurs journées vides de tout sauf d'insouciance. Leur famille était modeste, mais ils vivaient bien, et n'ayant jamais connu le grand luxe, ça leur suffisait largement. Mais voilà... Il semble y avoir une règle sur Chiméa qui touche la plupart des gens de la génération dont les trois jeunots faisaient partie: Il fallait que ça tourne au vinaigre, sinon, c'était pas drôle... Et donc, la sauce tourna lorsque leur mère, égoïste la bougresse, les laissa tous les trois ainsi que leur père à leur vie modeste, pour épouser un nouveau riche. On se demande bien pourquoi...

Le fait est en tous les cas qu'Abel n'a pas souvenir de l'avoir vue grandement par la suite, cette mère aimante, et qu'elle ne fit pas grand chose pour empêcher le cauchemar dans lequel leurs existences allaient s'enfoncer... Belial et Jezebeth avaient alors 5 ans, ce qui en effet est très jeune. Cain lui l'était encore plus, vu qu'il avait 3 ans. Ne supportant pas d'avoir été abandonné par sa femme, avec les trois gosses restant à sa charge qui plus est, leur père sombra dans la dépression. Il se mit à boire, et fut bientôt au delà de toutes considérations "paternelles", ou même responsables. Jezebeth, Belial et Cain étaient livrés à eux même... C'est à ce moment que, de façon très précoce certes, mais il faut dire que la situation était propice à ce genre de choses, Jezebeth dont le prénom avait toujours tintinabulé à ses oreilles avec désagrément se choisit un nouveau nom. Il était alors trop jeune pour comprendre les raisons profondes de sa décision, mais il va sans dire que c'était là une manière de renier ses parents, de renier le lien de sang qui inexorablement mais douloureusement les rapprochaient, mère et père ingrats, d'eux trois. Peut-être avait-il entendu certaines histoires, et peut-être le nom de son cadet lui inspira-t-il celui qu'il se détermina. En tous les cas, Jezebeth devint Abel, et le resta depuis lors.

Rapidement, et tandis que sa soeur avait tendance à s'occuper des affaires "internes" pour sa part, Abel ressentit le fort besoin de se faire entendre, d'être vu, remarqué, de provoquer des situations qui forceraient son père à s'occuper de son cas... Un délinquant juvénil de 5/6 ans, c'est plutôt rare... Mais le fait était qu'avant tout, Abel s'était mis à voler. A l'étal, ou plus audacieusement dans les quelques boutiques proches de chez lui... Tout ce qu'il pouvait trouver qui se mangeait, et qui permettrait à ses frères et lui même de vivre mieux, de manger un peu plus à leur faim, vu que leur très cher père préfèrait ruiner sa "fortune" en bouteilles plutôt que de les nourrir, avant de se ruiner tout court aux jeux d'ailleurs. Cela dit il était vraiment jeune. Très jeune. Trop audacieux aussi... Il s'attaqua à certaines personnes auxquelles il n'aurait pas du s'attaquer, et eu la très mauvaise idée de les provoquer, au passage. Il n'avait pas encore compris que lorsqu'on volait, il fallait savoir rester discret... En même temps, ce n'était pas son but. Ainsi Abel subit-il les conséquences de ses actes, et allait-il bientôt comprendre qu'il n'y avait strictement rien à attendre de son paternel, qui si cela avait du arriver les aurait bien laissé crever tous les trois.

C'était une bande d'adolescents... De jeunes adolescents, certes, sans quoi sans doute n'auraient-ils pas eu la bêtise, la cruauté, de s'en prendre à un enfant de la sorte. Abel avait du voler leurs parents. Ou peut-être pas... De toutes façons, il était de notorieté commune dans le quartier qu'il chapardait tout ce qui passait à portée de sa main, alors dès qu'un vol survenait, on avait tendance à lui faire porter le chapeau... Bref. On le frappa, le roua de coups pendant quelques très douloureuses minutes, puis alors qu'il était à moitié assommé, on le jeta dans une poubelle. Au fond de la poubelle résidaient quelques débris d'une bouteille d'alcool vide qui s'y était brisée. C'est ainsi qu'Abel vit un morceau de verre s'enfoncer au coin de son oeil, et ouvrir tout un côté de sa pommette, jusqu'à blesser son globe oculaire légèrement, à un endroit qui n'était "heureusement" pas nécessaire à la vue. Sa blessure en elle-même n'était donc pas bien grave... Et le serait restée si elle avait été soignée convenablement. Difficilement, une fois ses esprits retrouvés, il parvint à s'extraire du container. Il devait avoir quelques cotes cassées, ou du moins fêlées, et des bleus partout, de plus de son oeil en sang. Pourtant, il parvint se trainer jusqu'à chez lui. Si sa soeur et son frère s'inquièterent pour lui, ce ne fut bien évidemment pas le cas du père, qui remarqua à peine qu'il était blessé... Abel se souvient juste de l'avoir entendu marmonner quelque chose comme "pas assez d'argent pour ça...", lorsqu'il demanda à ce dernier d'appeller un médecin. Il dut donc faire avec ses blessures... Il se contenta d'une compresse de fortune placée maladroitement sur son oeil, et tenta, bravache, de faire comme si de rien n'était. Il pensait que ses blessures finiraient bien par partir... Les autres, tout comme lui, n'avaient pas idée de la gravité de ces dernières, ou tout du moins, de celle de son oeil en particulier qui si elle n'était pas profonde était mal placée, en plus d'être sale.

Alors qu'il errait comme à son habitude assez loin de chez lui, quelques jours après, la douleur n'avait pas disparue. Elle était de plus en plus forte, et tout un côté de sa tête pulsait comme si on lui avait mis une bombe à retardement organique à la place de l'oeil gauche... Fatigué, endolori, il n'avait pas idée de ce qu'il lui arrivait. Bientôt, il s'effondra. De n'avoir été soigné l'avait conduit à la septicémie, et c'est par chance qu'il existait encore dans le coin des gens pourvus d'un minimum de bonté... Et d'argent. On appella un médecin pour lui après l'avoir couché dans un lit, et ce n'est que grâce à ce traitement d'urgence qu'il ne fut pas emporté par l'infection. L'infection pour sa part avait tout de même touché son nerf optique de manière très critique... On ne put rien faire pour arranger ça. Il perdit son oeil gauche, ou du moins, ce dernier devint-il aveugle. Quelques cinq jours plus tard, lorsqu'il fut intégralement remis, on le laissa partir, et retourner vers son frère et sa soeur, qui s'étaient sans doute fait un sang d'encre pour lui. Il va sans dire que tout ce temps durant, il n'avait pas été en état de demander à ses bienfaiteurs de prévenir sa famille, et encore moins de leur donner l'adresse de la dite famille.

Ces évenements le conduirent à hair plus encore leur père, et à abandonner toute idée d'attirer son attention; de le ramener à ses responsabilités. Abel se calma, quoi qu'il continua les vols, plus prudemment. Il arrêta la provoc et les cabrioles, ayant déjà assez perdu d'un oeil. Son but unique était maintenant de continuer à manger à sa faim, et de voir Belial et Cain faire de même... Surtout Belial, qui malgré son âge elle aussi avait énormément à assumer. Il continua d'errer la journée, tout simplement parce que c'était là ce qu'il avait l'habitude de faire, et qu'il n'aurait pas supporté de rester en place. Outre les vols, ses oreilles trainaient, et il en entendait de belles... Surtout que petit, on ne le remarquait guère. Il en entendait au sujet de son père, parfois. Jusqu'à ce qu'une rumeur l'alerte. Il avait alors 8 ans... Belial de même. Cain en avait 6. Des connaissances de son père, des voisins en fait, discutaient à propos de ce dernier. Rien de joli joli, comme à l'habitude. On le diabolisait, l'accusait de n'être qu'un ivrogne égoïste qui laissait dépérir ses enfants... Ce qui était vrai. De plus, il était ruiné, et à en croire ce qu'on avait entendu sortir de sa bouche d'alcoolique dégeneré ces derniers temps, on le soupçonnait de vouloir se débarasser de ses gosses, d'une manière, ou d'une autre... Abel était devenu très méfiant à l'égard de son père, depuis qu'il avait perdu son oeil à cause de lui et de sa négligence. Autant dire que si au début il n'accorda que peu d'importance à la nouvelle, elle lui monta bien vite au cerveau, cerveau qui interprêta la chose non pas comme une supposition, mais comme une quasi certitude. Il se voyait déjà, accompagné de Belial et de Cain, dans un grand sac, assommés, et jetés à la mer... Leur père irait-il jusqu'à les tuer? Jusqu'à les vendre? Il ne savait pas... Tout ce qu'il sentait, c'est que quelque chose se préparait. Et que de toutes façons, vivre ici ou ailleurs revenait à la même chose, pour eux... Leur père était absent. Si il devenait une menace, mieux valait partir et vivre seuls... Dès cette constatation faite, il rentra, et exposant son point de vue ainsi que ses craintes à ses frères et soeurs, tenta de les convaincre... Ce qu'il eut tout d'abord beaucoup de mal à faire. Pour Belial, et pour Cain, il était compréhensible que l'idée de leur père, les vendant ou les tuant pour simplifier sa vie déjà extrèmement simple comparée à ce qu'elle aurait du être, fut fantasque. Pourtant, à bien y réfléchir, il y avait une suite logique à tout ça, et c'est assez rapidement, soit quelques jours après, qu'ils se décidèrent enfin tous à envisager un plan de fuite. Mais déjà trop tard... Malheureusement, ils n'avaient pas été assez rapides à comprendre le danger qui pesait sur eux, et la vente fut faite avant qu'ils n'aient le temps de se préparer, et encore moins de partir.

C'est ainsi que Belial, Abel et Cain firent tous trois la connaissance du charmant monsieur qu'était Kenzo, le propriétaire de la mine auxquels ils furent livrés... Ce dernier se cachait sous un masque de bonté et de bienveillance qui en réalité cachait un véritable monstre, commercial avant l'heure, opportuniste qui contrairement à ce qu'il affirmait ne s'occupait pas de recueillir jeunes et truands pour leur indiquer la voie, mais plutôt de les exploiter, au sein des voies souterraines de sa proprieté... Dès que les trois jeunes arrivèrent, on les força bien évidemment à travailler, et c'est assez rapidement qu'on constata qu'il y avait un problème avec Abel... En effet, à force de le voir se prendre dans la figure les chargements qui lui arrivaient, jetés par la gauche, on commença à avoir des doutes. Lui n'avait rien dit au sujet de son oeil aveugle, de peur que cela ne lui pose plus de problèmes qu'il n'en avait déjà, mais un rapide diagnostique par le "médecin" de la mine suffit pour comprendre l'origine du problème, problème qui arriva bien évidemment aux oreilles de Kenzo. On renvoya Abel au travail, mais pour quelques semaines seulement, car les évenements s'emboitant les uns après les autres tels un puzzle diabolique semblaient être contre lui, contre Cain, et contre Belial aussi...

Bientôt, le cousin de Kenzo vint lui rendre visite. Il était embauché sur Aryaz par une... Entreprise un peu spéciale, et en tant que cadre important de cette dernière s'occupait du recrutement du personnel... Et lorsqu'on voit Kenzo, on comprend vite ce que son cousin pouvait bien vouloir signifier par "recruter du personnel"... Le fait était que deux jeunes de l'usine venaient de mourir dans un accident fortuit. Il fallait donc les remplacer, discrètement, et si possible pour pas cher... Kenzo était le vendeur idéal. La demande de son cher cousin l'arrangea fort, vu qu'il se retrouvait avec des pièces inutiles ou du moins encombrantes sur les bras. Il lui proposa l'invalide et le trop jeune de son lot d'esclaves - oui d'esclaves, autant le dire clairement. Lesquels étaient? Bien évidemment Abel et Cain, qu'on sépara sans aucun scrupule de leur soeur malgré la scène poignante, les cris et les larmes des trois enfants, qui en découla. Ils eurent beau se débattre et se récrier... On les refourgua dans un bâteau, tel les marchandises qu'ils étaient devenus, et le bâteau partit, droit sur Aryaz. Aryaz, une île qui était, lorsqu'orage il n'y avait pas, le plus souvent lumineuse, irradié par un soleil frais, mais puissant.

En réalité, l'entreprise dans laquelle les deux frères venaient très involontairement de rentrer n'était autre que le foetus d'une organisation commerciale vouée, par l'avenir, à florir, puis à devenir l'une des plus riches et des plus puissantes de Chiméa. Il faut dire qu'elle était dans les premières à voir le jour, dans les premières à exploiter, de façon alors tout à fait illégale, et cachée, les véritables capacités de l'ôme. Sa main d'oeuvre était exclusivement constituée d'esclaves. Son capital quant à lui était financé par un trafic de drogue interne à l'organisation. Ainsi, la "main d'oeuvre" de l'usine était constituée de deux types de "travailleurs"... Ceux qu'on envoyait à l'usine, et qu'on forçait à travailler l'ôme aux détriments de leur santé, et ceux qu'on pouvait menacer efficacement, qu'on laissait sortir dehors, et dont on se servait en tant que "dealers". Les "ouvriers" étaient forcés au silence, et ne pouvaient strictement rien dire de ce qu'ils faisaient aux autres. Ils n'avaient pas le droit de sortir, et chaque pièce étant fourrée de matériel de surveillance, il était pour ainsi dire impossible aux uns et aux autres de trahir l'organisation, de tenter de fuir, ou de se rebeller. On envoya Abel dehors, en tant qu'ainé. Cain lui fut gardé à l'intérieur, à l'usine, comme un otage dont les dirigeants pouvaient se servir pour acculer Abel, et le forcer à obéir. Ce qu'ils ne manquèrent pas de faire, notons... Abel ne pouvait faire autrement que de suivre les ordres, sans quoi, son frère perdrait la vie. Surtout pour un enfant, c'est le genre de menace qui calme... Abel, à son insu, commença donc sa charmante carrière de dealer, à l'extérieur... C'était un métier dangereux, pour un enfant. Surtout pour lui, car dans cette contrée lumineuse, et qui plus est habillé du peu de chose que l'on avait bien voulu lui accorder, il était les trois quarts du temps sous forme féminine... On avait inculqué aux gosses envoyés à l'extérieur une manière de faire, pour éviter tout problème. Garder la drogue à l'intérieur, se faire payer, puis seulement aller chercher la marchandise, avant de retrouver le client au point de rendez-vous. Cette méthode eut du mal à s'instaurer, faute à la méfiance des clients, mais elle finit tout de même par devenir "traditionnelle". Le danger n'en était pas moins omniprésent pour les plus jeunes d'entre les dealers, surtout une fois la révolution passée... Aryaz, même de nos jours, est loin d'être aussi dangereuse qu'Enezis ou que les autres îles, plongées dans la misère. Il n'empêche qu'elle devint nettement plus sombre, et qu'ici aussi, une certaine forme de pauvreté s'instaura... Le traffic de drogue explosa, ainsi que les crimes perpétrés sur les employés qui tels qu'Abel étaient bien forcés de faire ce travail dangereux. Souvent, de jeunes dealers étaient suivis une fois une négociation achevée, et volés voire tués sur le chemin du point de rendez-vous avec le client, en attente de sa marchandise. Ils eurent beau ruser, échanger leurs places entre paiement et livraison, passer par des chemins détournés... Il y eut toujours des crimes, et c 'est une chance si Abel passa outre, car il aurait très bien pu lui aussi ni plus ni moins faire partie des nombreuses victimes. Peut-être n'était-ce pas que de la chance, dans le sens où en vue de son enfance, il avait l'habitude de ne compter que sur lui-même, de se débrouiller, de voler, et de fuir jusqu'aux adultes qui tentaient de le coincer après qu'il ait plongé sa patte dans leurs victuailles...

Il existait, dans le quartier, un apothicaire. Il possédait une boutique vieillote, passée de pères en fils, et qui gardait un charme ancien qui avait le don d'apaiser Abel, car de lui rappeller les devantures des boutiques qu'il se plaisait à voler, lorsqu'il était plus jeune, et libre. Il se souvenait parfaitement de cette adrénaline caractéristique, de cette peur de se faire attrapper qui le prenait aux tripes, et qui pourtant ne faisait que plus l'exciter, et le pousser à perpétrer ses délits mineurs, presque... Pathologiquement? En tous les cas, c'est ce qui explique en quelques sortes que lorsqu'il eut besoin de se remettre à voler, chose qu'il n'avait pas fait depuis plusieurs années, il se décida à le faire ici, et pas ailleurs... Il venait de s'être laisser attendrir par un vieux mendiant toxicomane, dans la rue, qui n'avait pas récolté assez d'argent cette semaine-ci pour se payer sa dose... Il était alors en grave manque, et Abel avait eu pitié de lui. Se promettant de trouver l'argent autrement, il avait alors apporté la drogue tant désirée à ce pauvre hère, et en quête de l'idée de génie qui lui permettrait de sauver sa peau et celle de son frère, en vint rapidement à penser à l'officine de la rue d'à côté, qui lui semblait vraiment propice à être volée... Cela dit, voler une boutique en plein jour, ça n'est pas très intelligent. Mais rappellons nous qu'Abel était jeune, et n'avait pas eu l'occasion d'apprendre à crocheter une serrure, ou à procéder de manière subtile et pas trop bourrine... Alors qu'il mettait la papatte à la caisse, il se fit prendre la main dans le sac. S'en suivit une crise de panique conséquente, quelques cris, des larmes, pas mal de mouvement... Jusqu'à ce qu'Abel, à bout, finisse comme lui demandait l'homme par expliquer les raisons de ses agissements. Notons que le dit apothicaire, quadragénaire ouvert et sympathique, venait de perdre son propre fils, à qui il avait tout appris. Radouci, c'est sans doute un caprice liée à son affliction qui lui fit faire un amalgame soudain, et lui fit prendre pitié d'Abel, simple gamin(e) des rues, à l'allure attachante. Il lui proposa de racheter l'argent qu'il venait de voler tout simplement en acceptant le mini-emploi qu'il lui proposait, quelques heures par jour, en tant qu'assistant... Bien entendu Abel accepta, voyant et le moyen de payer la drogue qu'il avait volée, et celui d'économiser en douce un peu d'argent, dans le cas où, un jour, il parvienne avec Cain à s'enfuir. Notons que son but secret, celui qu'il nourrissait sans en parler à quiconque, pas même à Cain, était d'arriver à quitter cet endroit, à atteindre la liberté, puis à retourner sur Ayndra, pour récupérer Belial, avant de partir sur Enezis pour y bâtir un semblant de vie correcte.

C'est ainsi qu'il s'instruit au sujet de ce qu'il connait le mieux à présent... Les poisons, les narcotiques, les dosages et les médicaments. Jusqu'à présent, il n'avait eu aucune éducation, ayant fait l'école buissonière pour le peu qu'il aurait pu y aller. C'était dommage, car il avait du potentiel, de bonnes capacités d'apprentissage et d'adaptation... Il se rattrappa du moins en devenant bon élève, et faisant la fierté de l'apothicaire, qui jour après jour l'assimilait de plus en plus à son propre enfant. A vrai dire, même si cela lui faisait peur, Abel lui aussi commençait à le considérer comme le père qu'il n'avait presque jamais eu, et c'était un sentiment très soulageant, qu'il aurait voulu partager avec Cain, et avec Belial. Plus le temps passait, plus l'envie de bâtir une nouvelle famille avec cet homme en tant que père l'allèchait... Mais encore une fois, ce n'est pas ce qui se passerait. Tout simplement parce que cinq ans après la Révolution, alors qu'Abel en avait 15, et Cain 13, eh bien le trafic de drogue qui au départ était censé financer les recherches de l'entreprise était devenu tout à fait inutile.

Il n'était pas le seul d'ailleurs... Tous ces esclaves, à la base de tout ce qu'était devenue la dite entreprise pourtant, étaient devenus une simple part du tout, la cinquième roue du carosse même, et en quelque sorte une gêne, dans le sens où il fallait encore les nourrir, les loger, et s'occuper de leur masse pullulente. Ce fut donc en premier lieu l'arrêt pur et simple du trafic, après épuisement des stocks de poudre blanche. On força les "dealers" à rejoindre leurs camarades de l'usine, et Abel dut du jour au lendemain sans préavis dire adieu et à son emploi de laborantin, et au semblant de liberté qu'il avait tout ce temps conservé. Comme on avait pas besoin de main d'oeuvre supplémentaire, les propriétaires de l'usine, devenue siège financier - hem - de la firme, décidèrent de s'amuser un peu... Soit de faire une salle de détente privée, si vous voyez ce que je veux dire, où les anciens dealers et ceux des ouvriers qui possèdaient un physique avantageux furent amenés à passer des journées... Fortes en émotions. Et surtout en libido. Abel garde un souvenir cuisant de cette période, qui dura bien plusieurs mois, et où fort étrangement on trouvait plaisant de garder la "salle de détente" illuminée par deux trois hallogènes, allez savoir pourquoi... Bien heureusement pour lui, c'est déjà ça, Abel si il préfère sa forme masculine n'est pas complexé par la seconde, qu'il trouve juste un peu trop... Voyante. Ceci dit, ce que l'on faisait à ses anciens camarades et à lui même, les souffrances qu'on leur infligeait, les humiliations, les choses qu'on les forçait à se faire entre eux... Hm bref. Tout ça était plutôt traumatisant, et assurément extrèmement désagréable. On comprend qu'il en garde un mauvais souvenir, et qu'il ne veuille même pas en parler, voire même qu'il soit devenu un tantinet coincé par la suite.

Et le pire, c'est que ce n'était pas alors le plus inquiètant de ce qu'il se passait dans ces sordides bâtiments, ainsi que le comprirent rapidement Abel et les autres, lorsque commencèrent d'avoir lieu plusieurs disparitions parsemées, puis de nouvelles, plus nombreuses... De plus en plus nombreuses même, à croire qu'on cherchait à les faire disparaître tous, uns à uns. Abel avait malheureusement d'autres chats à fouetter que de prendre garde aux dites disparitions, quoi qu'il les trouva étranges, et dérangeantes. Du moins n'y prit-il qu'à peine garde... Jusqu'à ce que ce soit au tour de Cain de manquer à l'appel. A partir de ce moment, ce fut panique à bord... Il tenta bien de se sauver à plusieurs reprises pour chercher son frère dans les bâtiments, mais rien à faire. Les anciennes mains d'oeuvre étaient bien embrigadées, et Abel, toujours ramené à la "salle de détente", quoi qu'il fasse, crie, et puisse dire ou menacer de faire... Cette situation délicate dura 8 à 10 jours. Affligé, Abel ne compta pas. N'empêche qu'au bout de ces 10 jours et quelques, aussi étonnant que cela puisse paraître, son frère, et quelques autres des disparus, revinrent. C'était un véritable soulagement pour Abel qui pensait qu'il avait été tué, mais il n'empêchait que résidait la question du pourquoi, du comment, et du où avait-il passé tout ce temps, pour ne revenir que maintenant... Cain, visiblement totalement normal, et pas un poil traumatisé, n'accèda pourtant à aucune de ses requêtes, ni ne lui expliqua quoi que ce soit durant les quelques jours qu'ils passèrent ensemble. Abel avait beau questionner... Cain se contentait d'ouvrir la bouche, de buguer, puis de changer de sujet. Abel trouvait la chose vraiment très étrange, anormale... Mais que faire, dans ce genre de cas? Il alla jusqu'à tenter de secouer les puces à son frère, mais ça ne changea strictement rien. Le fait était qu'en effet, il y AVAIT quelque chose d'anormal... ce qu'il ne comprit qu'à la troisième nuit passée en compagnie de son frère retrouvé.

Il se réveilla en sursaut, alerté par le manque d'air. Car en effet, quelque chose entravait sa gorge. Quelque chose de chaud... Qui ressemblait à s'y méprendre à des doigts. Abel ouvrit les yeux, mais ne comprit guère pourquoi il était en train de suffoquer, ni pourquoi Cain n'était pas dans sa couche... Mais plutôt penché sur lui, l'oeil vitreux, le visage inexpressif, ses mains resserrées contre son cou... Qu'était-ce que cela? Une farce! Visiblement pas, car Abel suffoquait véritablement, les intentions de Cain étaient très claires... Il comptait le tuer. Prudent, car n'ayant aucune envie de se faire à son tour enlever, Abel ne dormait que d'un oeil, et surtout, avait toujours à portée de main ses lames usuelles, lames qu'il avait acheté avec ses bribes de salaires quand il était encore à moitié libre... Lames qu'il avait recouvert d'un peu de ses produits précieux, ses concentrés de poisons, dont il n'avait plus que peu, caché sous l'oreiller... Malheureusement, il n'avait pas prévu le coup, et n'en avait pas plus rapporté de chez l'apothicaire. Ce n'était là que le reste des quelques produits qu'il avait emprunté à son patron, en vue de se protéger mieux de ceux qui s'en prenaient aux dealers... Il porta donc la main aux fiolines coincées entre matelas et sommier, et fébrilement retira la lame qui sous ses doigts prenait la forme et l'épaisseur famillière de la dose de narcotique... D'un geste vif il en effleura le bras de son frère... Qui, étant donné la violence du concentré en question, mêlant morphine et bien d'autres choses, ne tarda pas à s'effondrer. Jusqu'à là, rien de grave, me direz-vous, sauf le comportement de Cain, difficilement compréhensible... Sauf qu'Abel ne tarda pas à être horrifié. Alors qu'il se redressait, perplexe et surtout stupéfait, il remarqua dans la pénombre l'entaille faite au bras de Cain noircir... Puis se mettre à faire des cloques, se fissurer, se racornir... Il pâlit. Car c'était... un véritable cauchemar. Cette réaction était bien connue de ceux qui, comme lui, avaient un minimum de connaissances en matière de poison. Il s'agissait d'une réaction unique entre deux produits, "innoffensifs" pris l'un sans l'autre, mais extrèmement dangereux mélangés. Le neurotransmetteur artificiel, l'ômaline, utilisé en médecine pour réveiller les gens de certains coma... Et la morphine. Morphine qu'Abel venait injecter dans le corps de son cadet. Il ne comprenait pas pourquoi, mais ça semblait évident! Cain était bourré d'ômaline, et visiblement, Il en avait même encore dans le sang... Il se pencha sur son frère, mais trop tard, à tous les coups trop tard... lorsqu'il vit le sang, noirâtre et épais, sortir des oreilles du plus jeune, Abel sut qu'il l'avait tué, mais n'eut pas le temps ni de culpabiliser, ni de rien... Les caméras de surveillance étaient toujours effectives, et bien entendu, les autres avaient tout vu. Comme dans un rêve, il les entendit débarquer, et n'eut que le réflexe de sortir une seconde lame, plongée dans une fiole d'un poison léger, seul parmi ses produits à contenir ce qu'il lui fallait... De l'ômalize, second dérivé de l'ôme, produit coûteux et connu pour atténuer les effets du premier par magnétisme opposé. Il s'entailla le cou, au risque de trépasser sous l'effet de son propre poison, et déjà malade comme un chien n'eut même pas la force de maudire ses tortionnaires tandis que ces derniers faisaient irruption dans la chambre. Il avait fait un pari risqué, mais se doutait bien qu'après avoir vu ce qu'il venait de voir, il devait être le prochain sur la liste. Il ne savait pas ce que cette fichue ômaline fichait dans le corps de son frère à ce moment, mais c'était un produit utilisé lors de traitements cérébraux. Cain avait voulu le tuer. Cela lui suffisait largement. Si lui même devait passer par les trucs bizarres qu'avait du subir Cain pour en arriver là, il était hors de question que cela fonctionne, et que l'Histoire se perpétue. Hors de question qu'il laisse faire aux "dirigeants" ce qu'ils voulaient du corps de leur ancienne main d'oeuvre, et hors de question de continuer plus longtemps d'être "docile". De toute façon, il avait déjà perdu la raison qui l'avait conduit à rester calme toutes ces années, soit Cain, qu'il venait d'assassiner.

Il tenta de ne pas trahir son empoisonnement, tandis qu'on l'attachait, et lui expliquait ce qui était arrivé à Cain... Et visiblement ce qui allait lui arriver, ainsi qu'il l'avait deviné, et étant donné qu'il n'était bien évidemment même plus envisageable qu'il reste soumis après ce qu'il venait de se passer, ce qu'il venait de découvrir... L'ômaline n'était qu'une part de l'expérience, mais certes la base de tout. Elle était émise par une pléiade de nanopuces, préalablement injectées dans la caboche de son frère. Les injections sanguines n'étaient là que pour stabiliser l'implantation des puces les quelques premiers jours après cette dernière. En bref, cette technologie venait de voir le jour, on la nommait hypnôme... Et visiblement, elle serait banalisée par le futur pour asservir les travailleurs des îles d'Omheri, de Serea, de Lyann, tout ça pour augmenter la productivité, encore et toujours... Pour l'instant, elle était en phase de test, et Cain avait été un des premiers sujets sur lesquels l'implantation avait réussie. De la même famille, on jugeait possible que cette dernière fonctionne sur Abel aussi, ce qui serait bienvenu, étant donné qu'il venait de leur faire perdre un précieux sujet de recherche, lors du test qu'ils venaient d'essayer de faire. Test au cours duquel ils avaient voulu bien évidemment vérifier que les émotions du sujet étaient parfaitement contrôlables, et pour lequel ils avaient jugé bon de sacrifier Abel, en le faisant assassiner par Cain devenu marionnette entre leurs mains. A partir de là, tout ne fut plus que confusion. La haine, les doutes... Abel perdit conscience après s'être débattu faiblement le long d'un couloir qui ne lui disait strictement rien... Puis le trou noir, complet, qui dura bien... cinq jours? Plus? Il n'en sait strictement rien. La dernière chose qu'il espèra fut que l'ômalize dans ses veines empêche les injections de faire effet, de sorte à ce qu'il parvienne à garder le contrôle, ne serait-ce qu'un peu... Que ferait-il ensuite? Bonne question, hein...

Il se réveilla, bien plus tard. On l'avait visiblement gardé endormi, un bon bout de temps, et il était dans un bureau. Non... même pas. Il était certes étalé dans un fauteuil... Mais il s'agissait là d'un de ceux de la salle de détente. La lumière était allumée, et malgré son regard encore vaseux, il parvint à distinguer autour de lui... Une personne? Deux personnes? Non... Ils devaient être trois... Soudain, il eut comme l'impression qu'un éclair traversait son cerveau, ainsi qu'une douleur vive... Et il se rappella. De Cain, de l'hypnôme... De ce qu'il s'était infligé lui même, et qui avait eu 50% de chance de le tuer, ce qui visiblement n'avait pas été le cas... C'était étrange... Il était toujours conscient, mais plus aucun de ses muscles ne lui répondait... En fait, lorsque soudainement, il s'assit, se tourna, et se redressa, il fut fort surpris... Tout simplement parce que ça avait été comme si quelqu'un d'autre agissait à sa place, dans son corps. Ses muscles avaient agi seuls... Cain avait-il vécu la même chose? Etait-il resté conscient tout ce temps qu'il avait été là, à l'étrangler? Sûrement oui... Abel en ressentit une vive douleur, et eu même envie de pleurer face à telle horreur... Mais même cela, il ne le pouvait pas. Il s'approcha de... du directeur. De ce salopard de première avec qui il avait vécu les pires moment de sa vie, outre le meurtre de son frère, qui obtenait la palme d'or. Il jugea alors qu'il était temps de voir si au moins, les efforts qu'il avait fait avaient servi à quelque chose... Au moins à créer une petite faille, dans leur système? Il s'était arrêté devant le directeur, qui s'était d'ailleurs approché de lui jusqu'à poser une main sur sa joue. C'était le moment de jouer, ainsi tenta-t-il de forcer sur ses muscles devenus étrangers, tout d'abord en vain. Il commençait à désespérer, en fait, et à croire que l'ômalize n'avait déjà plus aucun effet, malgré sa tendance à n'être rejetée par le sang que très lentement... Ceci dit, et tandis que son propre corps le forçait à ouvrir la chemise du directeur, l'idée de ce qui allait suivre lui déplut assez violemment pour qu'il retrouve soudain l'usage restreint de quelques neurones moteurs... Usage restreint certes, mais présent! Bien heureusement, les choses allaient lentement, et Abel eut le temps de forcer sur sa volonté, forcer, encore forcer... Il regagna un bras entier. La chemise du bonhomme tomba, et il sentit son bras encore étranger descendre le long du corps de l'homme... Il suivit le mouvement de l'autre bras, jusqu'à arriver au pantalon; auquel une ceinture... Auquel un révolver, à ce qu'il pouvait voir. Notons que son regard droit et immobile ne lui laissait qu'un champ de vision réduit. Il ne voyait plus que deux hommes... Mais qu'importait. Il pouvait agir, et se venger. Il agirait. Faisant mine d'être toujours sous le total effet de sa docilité forcée, il commença à déboutonner le reste des vêtements de l'homme, qui lui même avait commencé à le dévêtir, on se demande bien pourquoi... C'est alors que les doigts de sa main libre effleuraient le métal froid du révolver qu'il se décida à agir. Même si il n'avait jamais utilisé de révolver de toute sa vie. Il n'avait pas le temps de se poser de questions... Bien heureusement, trop concentrés qu'ils étaient sur la scène perverse qu'ils avaient sous les yeux, les autres ne virent pas sa main maladroite enlever la protection du révolver, ni même ses doigts se resserrer contre la poignée, contre la gâchette... Il fit glisser le dos de sa main armée contre le corps du directeur, collé à lui... Et ce ne fut que lorsque le coup retentit, et que le corps flasque de l'homme tomba à terre, que les autres perdirent tout sourire. Son corps se tourna violemment, sa main se retourna dans son dos, sa langue dans sa bouche, comme des menaces qu'il se serait fait à lui même pour s'empêcher de continuer; mais Abel s'en foutait... Il ne voyait que les faits: Il en avait tué un, il pouvait tuer les autres... L'un cherchait à le contourner, pour éviter d'être dans son champ de vision et de tir, mais la confusion règnait. Il choisit le mauvais côté... Abel l'abattit, quoi qu'il manqua bien de rater son coup. Allait-il mourir étouffé par sa langue, bras cassé? Eh bien non. La pression résida encore un peu en lui... Puis tout contrôle extérieur le quitta. Ses bras, ses jambes, son corps entier redevint sien. Il se retourna... Mais il n'y avait plus personne. Le dernier, celui qui visiblement possèdait la clé pour le contrôler, avait disparu... Changement de plan, donc. La porte était grande ouverte, plus personne ne le surveillait... Il devait fuir. Pour ça, il devait occuper les quelques uns qui restaient... Et un incendie les occuperait sans doute assez, n'est-ce pas? Il avait presque perdu l'esprit, et ne pensait même pas aux autres "ex-employés"...

Hagard, il se pencha, et fouilla le corps du directeur. Le directeur était fumeur, ça Abel pouvait en attester... Il en sortit donc un briquet, qu'il approcha donc des tentures volupteuses qui ornaient les fenêtres de la pièces. Ses lèvres formaient un rictus dur, et il aurait eu envie de crier de rage... Il quitta la pièce, regarda le feu prendre tout en prenant bien garde à ce que personne n'arrive dans le couloir avant qu'il ne parte... Puis tandis que l'alarme anti-incendie se déclenchait, il commença à fuir, s'arrêtant ici et là alors qu'il croisait une plante, un tissu... Tout ça pour allumer plusieurs foyers, avoir plus de chances de fuir. Les "employés" commencèrent à sortir des chambres, et ce fut la panique totale... Il se heurtait à d'autres gens dont il ne voyait même pas le visage, courait, fuyait dans l'ambiance de fuite... Le briquet lui glissa des doigts, mais il n'en avait plus besoin. Il se contenta, une fois arrivé au rez de chaussé, d'ouvrir l'une des fenêtres habituellement gardée par un gorille, gorille actuellement occupé à retenir d'autres fuyards... Bientôt, il fut donc à l'air libre, et choqué, courut se cacher dans une rue adjacente, avant d'observer un long moment le bâtiment, dont les flammes commençaient à s'échapper, à lècher les parois... Seuls quelques rares fuyards se découpaient en contre-jour contre le mur de flammes. Les autres avaient-ils tous été enfermés à l'intérieur? Avait-on profité de l'incendie pour les y enfermer, s'en débarasser pour de bon? Abel ne voulait pas même y penser, sans quoi il en deviendrait fou... Il s'échappa, écrasé progressivement par le poids d'une culpabilité monstrueuse. Celle pour Cain, et celle de l'incendie, maintenant... Ne sâchant où aller, il retourna chez l'apothicaire... Apothicaire qui effaré lui ouvrit sa porte, et surtout, ne lui posa aucune question. Visiblement, la tête qu'il tirait, ainsi que ses "vêtements" roussis, devaient en dire pas mal pour lui. Il lui donna de quoi se vêtir plus convenablement, le nourrit, le logea, ce pendant quelques jours... Le temps qu'Abel se remette. Puis ce dernier décida qu'il ne pouvait rester. Il était... Un meurtrier, un incendaire qui plus est, et il était possible qu'il soit recherché. De plus, quelqu'un en ce monde, si il n'avait pas péri dans l'incendie, possédait peut-être encore le pouvoir de contrôler ses faits et gestes. Plein d'un bon stock de poisons, et dôté d'un peu de monnaie il quitta donc Aryaz prestemment, pour Ayndra, car retrouver Belial était encore sa priorité, même si tout maintenant était différent... Lorsqu'il arriva là-bas, il n'y avait plus de mine, et plus de Belial non plus... Affligé, il manqua bien de sortir son narcotique à la morphine pour se finir, ni plus ni moins, mais il parvint à tenir le coup... Même si il ne lui restait plus grand chose à faire, si ce n'est errer.

Et en effet... Il erra. Depuis tout petit, il volait. Il fit donc de cette activité sa "profession", si l'on peut dire, profession qui lui permettait de rester libre, de voyager de par les îles, plutôt que de s'installer à un endroit précis. Bouger, voyager... Ces choses avaient toujours été dans sa nature. Rien d'étonnant à ce qu'il fasse de cette nature son mode de vie, d'autant qu'il avait d'autres raisons plus sombres de ne jamais vouloir rester en place... Ses cambriolages devaient rester discrets, et on ne devait pas pouvoir le retrouver... Que ferait-il le jour où il tomberait aux mains de celui qui possédait les clés pour le contrôler, hein? Il préférait ne même pas y penser. Fatigué de changer de forme comme de chemise, il adopta un style vestimentaire très "camouflé", qui lui permettait dans un même temps de cacher son visage à tous ceux qu'il croisait... C'était tout de même plus prudent, en plus de l'arranger phénotypiquement parlant. Le temps passa donc, environ 7 ans, jusqu'à ses actuels 23 ans... Discret et jamais au même endroit, il ne s'est jamais fait attrapper, même si au tout début, il manqua plusieurs fois d'être pris la main dans le sac, et ne put se sauver que par chance. Il améliora son savoir-faire ainsi que ses connaissances jusqu'à obtenir un niveau décent, voire (très) bon, sans qu'il ne soit pour autant un prodige... A l'heure actuelle, il croit Belial morte, mais sans doute espère-t-il au fond de lui qu'elle soit encore en vie... Il travaille strictement pour sa pomme. Il ne lie jamais aucun contrat, et aussi peu de contacts que possible, effrayé par ce qui pourrait bien se passer si il était retrouvé par ceux d'Aryaz, qui ne doivent pas l'avoir oublié. Actuellement, il ne vole que pour se nourrir, et avoir de quoi voyager. Sa vie est un peu terne, un peu beaucoup même, il n'y a pas à tortiller... Pour une rare fois, il vient de faire escale à Enezis, Enezis qu'il n'apprécie pas trop, pour avoir été l'un de ses rêves, et pour s'être effondré comme tous les autres, devant une réalité dure, cruelle, celle d'une île pervertie par la misère et la souffrance, elle aussi. Mais comme ça fait longtemps qu'il n'y est pas venu, et qu'il a prévu d'aller en Aryaz juste après, cette escale semble être un bon choix.

Psychologie

Abel est quelqu'un d'assez compliqué, dans le sens où il est extrèmement insaisissable. Sa personnalité est comme rabougrie, oubliée dans un coin de cerveau, rendue muette par toutes les crasses qui lui sont arrivées... Bon. Peut-être suis-je en train d'exagérer un peu, mais c'est limite ça! Il faut dire que son mode de vie, ainsi que les culpabilités qu'il porte encore sur ses épaules, et dont il porte les stigmates surtout, n'aident pas. Il voyage et n'a pas de point d'attache. Il ne connait personne, et ne cherche à connaître personne. Non pas parce qu'il n'aime pas lier contact, au contraire, sa solitude lui pèse... Mais parce qu'il se méfie énormément. Bon, il n'est pas parano non plus. Mais il sait qu'il n'a pas droit à l'erreur. Si ses ennemis le cherchent, et le retrouvent, étant donné la manière dont ils ont l'avantage forcé sur lui, il est foutu... Ou pas loin. Plus il aura de connaissances "inutiles", plus on aura de chances de retrouver sa trace, alors qu'à l'heure actuelle, il est certain qu'il pourrait se targuer d'être relativement impossible à tracer. Il n'est pas le seul diyn à cacher son visage pour garder une forme précise... Si il ne passe pas inaperçu, on ne se souvient donc pas forcément de lui malgré tout, d'autant qu'il sait extrèmement bien se faire discret. Pour ainsi dire, il est débrouillard, et ne demande jamais d'aide à quiconque, ou presque. Il est aussi légèrement beaucoup taciturne, voire peu loquace, même si ce n'est pas dans sa nature profonde. Le temps et les cicatrices, ainsi que la nécessité l'ont rendu ainsi, soit à peu près aussi joyeux et avenant qu'une porte de prison... Il n'est pas de nature timide, mais il peut le sembler, lorsqu'il tente au possible de rester discret, mais qu'on le force à se démarquer, alors qu'il considère ne pas pouvoir se le permettre.

Abel a avant tout plusieurs démons, qui le hantent, souvenir d'un passé difficile... La culpabilité, plusieurs deuils qu'il n'a pas réussi à faire, une rancoeur amère, ainsi que sa visible... Absence de but, qui l'amène à être désillusionné, blasé, désinteressé... Il n'a pas grande ambition, si ce n'est celle de continuer à errer, dans le simple but de vivre, parce qu'il faut bien, et accessoirement de ne pas se faire chopper, parce que ça sera alors nettement moins sympa de vivre. Il a tué son frère, même si involontairement. Il a aussi tué des tas de gens dans le simple but de réussir à se sauver, même si il ne pensaient pas que les dits gens seraient forcés à rester à l'intérieur de l'usine, malgré l'incendie. Si il essaie de l'oublier, il n'en est pas moins que ces actes l'affectent, car si il serait tout à fait capable de tuer quelqu'un qui le mérite, comme il l'a déjà fait, il n'est pas assez pragmatique pour enlever sans remord la vie à d'autres qui ne l'ont pas mérité... Il ne s'est pas remis de la perte de Cain, ni de celle de Belial, qui pourtant datent. Surtout pas de celle de Belial en fait, n'ayant jamais eu la certitude de sa mort. En réalité, on l'aura compris même si il n'en a absolument aucune idée, Abel est dépressif. C'est même un dépressif chronique, dans le sens où ça dure depuis des années et des années. C'est bien pour ça que sa personnalité reste si sombre et effacée, et qu'il broye du noir de la sorte 24h/24. Tout ça peut bien entendu évoluer, et heureusement pour lui.

Si l'on s'en arrêtait à là, on remarquerait que l'Abel actuel et sa jumelle, Belial, sont le jour et la nuit. Ceci dit, Abel n'est pas QUE ça, on l'a déjà dit. Sa personnalité est bien plus complexe, mais... insondée. Comme si il n'avait jamais eu ou pris l'occasion de la développer pleinement. Entre autre, si il est devenu voleur, ce n'est pas tout à fait pour rien... Il a de véritables tendances à la kleptomanie. Lorsqu'il n'est pas en mode "j'm'en fous", il peut lui arriver d'avoir l'irrésistible envie de piquer un truc, là; comme ça, n'importe où, simplement parce que ça semblait vraiment fait pour quoi! Mais outre ce défaut, notons qu'Abel, anciennement dégourdi, provocateur, casse-cou et surtout risque-tout, a passé une grande partie de son enfance dans les négociations houleuses qu'impliquaient son emploi forcé de mini-dealer. Si il parle peu, il cache un tempérament nettement plus bavard, et un sens de la négociation, de la ruse et de l'argumentation dont il ne se sait même plus propriétaire...

Description physique

Abel est la plupart du temps sous forme masculine. La raison à cela en est très simple! Sur Chiméa, il fait très souvent moche. Or jusqu'à preuve du contraire (hem), Abel est diyn. Et son seuil de transformation est très, très subtil... Tant qu'il y a des nuages, ça va. Un rayon de soleil de trop et paf! Ca va plus. Mais bien heureusement pour lui, il lui suffit encore de se couvrir pour contrer dans la plupart des cas l'effet du soleil. Ce pourquoi il a pris l'habitude de porter 300 000 couches de vêtements, sans pourtant piquer le rôle de certains ('_'... *private joke pas drôle*). Abel est le frère jumeau de Belial, mais ce qui est étonnant, c'est qu'ils ne possèdent pas du tout la même forme masculine. La raison est en réalité un problème de croissance du côté de Belial, qui malheureusement l'empêcha d'acquérir la forme que possède de façon effective Abel, loin d'être "mimi", ou même réduite. En effet, Abel est grand, et dôté d'un physique avantageux qui n'entâche pas la forme féminine qu'il possède en "commun" avec sa soeur...
Relativement bien charpenté - il faut bien, lorsqu'on fait son métier et que l'on vit dans la rue... - ses muscles restent discrets, car longs, et fins. Il possède des cheveux d'un blond clair, courts, mais pas loin d'être mi longs; du moins assez longs pour balayer ses yeux et une part de ses joues une fois décoiffés, par le vent, ou d'une quelconque autre manière. Ses yeux sont rouges vif, profonds, en quelque sorte aussi envoûtants que les drogues et narcotiques qu'il a toujours à portée de main et d'utilisation. Comme deux poisons sensuels, mais certes souvent froids et insaisissables, inaccessibles, ils ont gardé ce côté enjoleur que ceux de Belial n'ont pas su converser avec la transformation; tout en échangeant leur magnétisme musqué contre un charme plus masculin, mais pas moins félin. Pour l'oeil gauche d'Abel, aveugle, ces observations ne sont d'ailleurs pas toujours vraies. En effet, il arrive relativement souvent que le regard de l'oeil en question se perde, devienne opaque, mat, et trahisse son handicap de façon relativement destabilisante.
Il a le nez long sans plus, fin, droit, et s'intégrant de façon harmonieuse à son physique. Son visage est lisse, malgré la cicatrice discrète qu'il porte sous l'oeil gauche, en souvenir de ses jeunes années, et qui partant du coin de ce dernier descend jusqu'au dessous de la pommette. On ne la voit quasiment pas, tout simplement parce qu'elle est fine, et pas mal orientée sur le côté de son visage. Ses lèvres sont fines, souvent pincées, mais n'enlèvent rien au charme exotique qui émane de sa personne. Son teint, bien entendu, est hâlé. Il ne prend pas grand attention à la manière dont il coiffe ses cheveux, d'autant qu'en extérieur, ils sont très souvent cachés par un couvre-chef, tout simplement parce que le soleil filtre à travers ses non-boucles blondes, malgré leur quantité. Disons que ces derniers, si il les peigne ne nous inquiètons pas pour ça, et si ils sont relativement lisses et raides, ont un côté négligé qui en fin de compte lui va très bien.

Sous forme féminine, il n'est pas dur d'imaginer le résultat, sâchant que Belial et lui se ressemblent alors tellement que seule la taille de leur cheveux, et la cicatrice pas toujours très visible de son oeil, permettent de les distinguer. Même envergure - hem -, même taille, on peut dire que la nature a semblé bon de délivrer à ses enfants un double de cette très charmante personne qu'elle a sculptée, et dont elle semble a raison être fière. Oui bon d'accord, explicitons un peu: Svelte et élancé, Abel est alors l'heureux possesseur d'un physique tout en courbes élégantes et fort esthétiques... Si il ne possède pas une musculature franchement développée, n'ayant pas eu les même tracas que sa soeur, même si il en a vu d'autres, il possède un corps malgré tout ferme et sportif. Ses hanches sont juste ce qu'il faut de large, ses jambes, grandes et bien galbées. Son regard s'affine, sans perdre son charme, quoi qu'il ne soit pas alors exactement le même que celui de sa soeur en temps normal, sans doute en rapport avec leurs différences de caractère. (Si il n'est pas socialement inapte, Abel est moins ouvert, et surtout plus méfiant.)
Il possède des mains longues, et fines - qu'il a d'ailleurs arachnéennes sous son autre forme. Sa poitrine, pour ne pas déroguer à la tradition familliale et encore moins à son patrimoine génétique, est bien formée, et... très visiblement opulente. On peut enlever le visiblement, en fait à tout bien réfléchir... Son nez devient plus court, quoi qu'il fut loin de ressembler à Cyrano sous son autre forme aussi. En bref, son visage se fait ovale, et forcément, féminin.

L'on peut enfin s'attarder sur son style vestimentaire. Car chez Abel, les vêtements, ce n'est pas sacré, mais presque! C'est souvent comme ça, chez un certain type de diyns dont il fait partie... En effet, pour garder sa forme masculine même quand il fait fort soleil, il est obligé de se cacher. Qui plus est, son diynisme est extrèmement sensible... Résultat, il suffit qu'il se retrouve avec un bras au soleil tapant pour se changer en femme, ce qui n'est quand même pas super pratique. Et ça marche aussi pour son visage, ce qui au final rend sa semi-cécité utile. Bref. Allons-y couche par couche. Tout d'abord, Abel porte un long bandage le long du torse, non pas pour faire classe (laul), mais pour contenir un minimum son opulente poitrine lors d'une transormation involontaire, type de transformation qui arrive encore relativement souvent, car il est difficile de rester tout le temps à 100% caché du soleil ou presque... Ensuite, il porte un justaucorps, noir. Le dit justaucorps, fait sur mesure après maintes semaines de réflexion, est assez élastique pour contenir et sa forme féminine, et sa forme masculine. Il a été conçu pour, par un fabriquant de vêtements spécialisé en diynisme. Car oui, ça existe. A vrai dire il y a pas mal de demande. Le justaucorps cache non seulement ses bras, ses jambes, mais aussi ses pieds et ses mains, jusqu'au bout des doigts. Il forme un col roulé, de même, allant jusqu'à la base de sa machoire. Par dessus, il porte un baggy, généralement gris foncé, qui lui évite de se balader en collants, hem. Il a aussi des mitaines de cuir de la même couleur, au sein desquelles il a trafiqué plusieurs mini-poches, de sorte à pouvoir y ranger quelques une de ses lames et "fiolines" de poison les plus usuelles. Aux pieds, des chaussures de marche, assez épaisses pour lui permettre de voyager aisément, assez fines pour être discrètes, car après tout, discret, il se doit de l'être, en vue de sa... "profession". Il porte du moins lorsqu'il est dehors un cache oeil noir, en cuir doublé donc relativement épais. Epais dans le sens où il n'a pas l'air de pouvoir s'envoler au premier coup de vent, ce qui n'est en effet pas le cas, car il est plutôt lourd... en plus du dit cache-oeil, pour masquer son visage au soleil, il porte une écharpe de couleur sombre, qu'il enroule autour de son cou et de son visage, jusqu'à cacher toute la partie basse de ce dernier, et son nez avec. Enfin, il porte sur la tête ce qu'on pourrait qualifier de bonnet... Mais qui n'en est pas vraiment un. Toute la partie "bonnet" est cerclée d'une ceinture sombre qui permet de fixer l'assemblage sur la tête d'Abel. Après, pendent des pans de tissu fin, noir, quasi transparent, tombant derrière sa tête et surtout sur le devant de ses épaules un peu à la manière des tissus protège-tête que l'on met dans le désert pour se protéger des insolations... Abel ne ressent pas spécialement le besoin de changer de style vestimentaire, ou même de couleurs, ainsi porte-t-il tout le temps ce type de vêtements. Il n'en a d'ailleurs pas beaucoup, car vit en constant déplacement, vagabonde, et n'a pas de chez lui, ni de possessions. Il a juste de quoi se changer décemment, en gros...

Autre, particularités

Le diynisme d'Abel est un peu spécial dans le sens où, au départ, Abel possède exactement les même gênes que Belial... Soit un allèle qui eut du être irazyn. Le fait est ceci dit que l'allèle irazynisme a cela de spécial qu'il est plus récent que les trois autres. Il est une mutation de l'allèle diynisme, un allèle diyn affaibli en quelques sortes, et qui pendant la grossesse a 95% de chances de muter en véritable allèle irazynisme, et 5% seulement donc de rester tel quel. Le cas d'Abel est de ce fait relativement rare. On ne l'a remarqué, d'ailleurs, que parce que sa jumelle Belial est irazyn... Dernière chose. Les "diyns affaiblis" ont 0,3% de chance dans leur vie de muter, et de se retrouver du jour au lendemain irazyn. On dit qu'il s'agit là d'une conséquence à une trop forte exposition à un champ magnétique.
(Vous pouvez proposer vos propres idées d'exception aux règles de la génétique :p ça ira droit partie médecine de l'encyclopédie si c'est crédible et intéressant)

La vie très... agitée d'Abel, ses cavalcades dans les bas-fonds depuis tout jeune, et ses 7 dernières années de vol l'ont rendu et endurant, et très souple... Si il n'est pas au niveau d'un contortionniste quand même, il n'en est pas bien loin. Ajoutez ça à ses doigts de fée sâchant parfaitement bien jouer de ses lames empoisonnées, cachées dans ses mitaines, et pour les moins usuelles à sa ceinture, et vous aurez le tableau. Il sait se faire discret, car notons qu'il ne possède que ce type d'armes... Pas de flingue, pas d'électrochoc. Il ne doit pas rater son coup, parce que bon... Face à un gangster à deux mètres qui pointe son revolver sur lui, sa technique de combat ne fait pas le poids, quoi... Il est redoutable en combat au corps à corps, car une éraflure suffit à être fatale à ses ennemis, mais à distance, il est très vulnérable, même si il lui est déjà arrivé de se la jouer lancer de couteau qui n'en sont pas pour sauver sa peau. Mais bon... Ses lames sont très fines, à peine moins fines que des lames de rasoir... Elles ne sont pas faites pour ça.

Pendant

Non

Retour